L’ITINÉRANCE CHEZ LES JEUNES AU CANADA

Pour des milliers de jeunes partout au Canada, l’itinérance est une réalité à laquelle ils sont confrontés chaque jour. L’augmentation du nombre de sans-abri n’est pas sans conséquences : taux de décrochage scolaire, éclatement de la famille, participation à la criminalité et enracinement dans la rue. Et rien n’indique une amélioration de la situation.

LES CHIFFRES DE L’ITINÉRANCE CHEZ LES JEUNES

Les jeunes constituent l’un des groupes démographiques les plus importants de la population des sans-abri au Canada.

20%

des sans-abri au Canada ont entre 13 et 24 ans

6k

jeunes sont en situation d’itinérance chaque nuit

35k

jeunes sont en situation d’itinérance au cours de l’année

29%

des jeunes sans-abri s’identifient comme LGBTQ2S

31%

ont été identifiés comme Autochtones

28%

ont été identifiés comme membres de communautés racialisées

DÉFINITION CANADIENNE DE L’ITINÉRANCE CHEZ LES JEUNES

Vers un chez-soi Canada souscrit à la définition canadienne de l’itinérance chez les jeunes de l’Observatoire canadien sur l’itinérance :

« L’itinérance chez les jeunes » désigne la situation et l’expérience des jeunes de 13 à 24 ans qui vivent indépendamment de leurs parents et/ou de leurs prestataires de soins, mais qui n’ont pas les moyens ni la capacité d’acquérir un logement stable, sûr ou constant.

NOUS CROYONS QU’IL EST POSSIBLE ET IMPÉRATIF DE PRÉVENIR ET DE METTRE FIN À L’ITINÉRANCE CHEZ LES JEUNES AU CANADA

Tous les jeunes ont le droit fondamental et légal de vivre à l’abri de l’itinérance et d’avoir accès à un logement sûr, abordable et adéquat. Ces droits sont garantis par les traités internationaux sur les droits de l’homme ratifiés par le gouvernement canadien. Il est de notre devoir, en tant que citoyens canadiens, collectivités et ordres de gouvernement, de veiller à ce que les jeunes soient en mesure de réaliser pleinement leurs droits économiques, sociaux, civils et politiques à l’abri de toute discrimination et avec un droit à l’égalité. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura jamais plus de jeunes confrontés à une crise et ayant besoin d’une aide d’urgence ou d’un logement temporaire. Souvent, les jeunes doivent quitter leur foyer en raison de conflits et de violences familiales, d’expulsions ou d’autres situations d’urgence, tout comme ceux qui sont simplement confrontés à des difficultés lors d’une transition vers une vie indépendante. Mettre fin à l’itinérance chez les jeunes signifie éliminer les facteurs sociaux généraux qui maintiennent les jeunes dans un état d’itinérance permanent, ce qui constitue une violation de leurs droits. Les stratégies de prévention et d’intervention précoces qui aident les jeunes à éviter l’itinérance ou à en sortir le plus rapidement possible sont essentielles pour éviter les conséquences à vie que ce phénomène cause, y compris l’itinérance chronique chez les adultes.

POURQUOI NOUS DEVONS AGIR

Lorsqu’on est en situation d’itinérance et qu’avec le temps on y devient ancré, on peut subir un certain nombre de conséquences à long terme :

  • Risque accru d’exploitation, de violence, de victimisation, de violence physique et sexuelle.
  • Davantage d’interactions avec la police et le système judiciaire.
  • Décrochage de l’école et difficulté à trouver un emploi.
  • Problèmes de santé mentale et de toxicomanie, car la vie dans la rue est intrinsèquement stressante.
  • Difficultés à quitter la rue et à aller de l’avant dans la vie (de nombreux adultes qui sont actuellement en situation d’itinérance ont connu l’itinérance dans leur jeunesse.)